Récit de recette // Service à Djouka




Ces éléments de service en céramique ont été réalisés dans le cadre de la résidence de territoire "l’art au cœur des Bâtes" qui a débuté en septembre 2024 et s’est terminé le 12 juillet 2025. Les artistes Anne-Lise Voisin, Ségolène Thuillart et Jonathan Bablon, sur une invitation du Centre d’art l’Art[T]senal sont intervenus dans le quartier prioritaire des Bâtes, à Dreux.

Au sein de ce travail collectif, Jonathan Bablon rencontre plusieurs familles qui habitent les Bâtes. Dans cette dynamique de rencontre, la nourriture s'est révélée être un puissant moteur de lien social et de partage. De là, l’artiste développe un travail à partir des récits gastronomiques recueillis lors d’entretiens privilégiés. Ainsi 11 plats en céramique ont été réalisés, ils reprennent les codes de la céramique très décorée du XVIIe qui servait à valoriser le statut social. Ici leur décoration s’attache à valoriser une famille en particulier à travers le récit d’une recette. Il s’agit du Djouka, une recette Malienne, cuisinée et racontée par Hawa, la mère de la famille originaire du village de Balama.

Un atelier de poterie a été donné aux habitants du quartier, durant lequel ils ont pu réaliser entre autres leurs assiettes.

Le Djouka est finalement dégusté par le public dans leurs propres assiettes lors de notre restitution en juillet 2025 et célèbrera ce patrimoine culinaire. À travers cette expérience sensorielle, le public est invité à une réflexion sur l’identité, le partage et la diversité culturelle, une invitation à célébrer la richesse de nos différences.




Le projet commun des trois artistes, cherche à comprendre et à transmettre les histoires vives de ce quartier qui évolue et connaît de grands changements, non pas en consultant des plans d’urbanisme ou des projets politiques, mais plutôt en prenant le temps de questionner celles et ceux qui y vivent, parfois depuis toujours. Il fait écho à une histoire plus large, celle des grands plans de rénovation urbaine qui ont lieu en France depuis plusieurs années et qui touchent particulièrement les quartiers dits “populaires”. Ces multiples démolitions constituent une imagerie collective, d’immeubles en ruine pourtant construits, il y a moins de 50 ans. Mais qu’en est-il des histoires de celles et ceux qui y vivent ? Car si les pierres tombent, la mémoire peut se transmettre…








Soupière à Djouka
2024 Céramique émaillée, Grés blanc, émail et jus d’oxyde
35cm x 35cm x 51cm








































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